Les enjeux de l’expatriation
Les expatriés sont de plus en plus nombreux tout autour du monde. Cela fait preuve d’une ouverture du monde et d’un partage des cultures de plus en plus important. Mais cela présente également des challenges. Comment s’adapter à son environnement, comment réussir professionnellement, comment interagir avec son nouvel entourage… les défis sont nombreux.
Quels objectifs dans l’expatriation
« Cela commence avant même l’expatriation, avec le passage obligé des tests de langue » nous dit O. Zebden, consultante et correctrice pour les plateformes Global Exam. « Malgré leur capacité en langues – tous les candidats à l’expatriation parlent généralement très bien l’anglais – les tests du TOEFL et du TOEIC, nécessaires pour prouver ses compétences, peuvent être très piégeux et les échecs sont nombreux. Le TOEFL comme le TOEIC demandent une préparation spécifique qui est parfois difficile. »
Pour les candidats qui ont finalement atteint leur but et ont la chance de vivre dans le pays de leur choix, les difficultés demeurent. Les retours anticipés sont nombreux, du à une impossibilité à s’adapter à un nouvel environnement culturel parfois, mais plus souvent – et de façon plus surprenante – à un nouvel environnement professionnel.
“D’un point de vue de ces expatriés, l’expatriation est souvent vue comme une opportunité de changer et faire décoller une carrière » nous dit JP Tabarrin, de Fayuke. « Ils veulent connaitre le succès dans leurs projets, en améliorant leur job tout en profitant d’une expérience novatrice. »
Comment mesurer la réussite d’une expatriation
Une récente étude s’intéressait à ce qui pouvait donner cette satisfaction de réussite aux expatriés et cinq critères sont ressortis significativement : l’aventure, la sensibilité culturelle, la curiosité, la flexibilité et l’ouverture d’esprit.
À noter que la satisfaction de réussite est ici définie selon un succès aussi bien personnel que professionnel. Il est considéré que ces deux composants sont essentiels pour la réussite d’une expatriation.
Aventure : Ce premier critère est défini sur les nouvelles et existantes expériences vécues par l’expatrié, aussi bien au travail que dans sa vie sociale. On pourra alors raccrocher ce critère, dans le cas d’une personne satisfaite par son expatriation, aux différentes « aventures » perçues, causées par les différences culturelles et la barrière de la langue.
Sensibilité culturelle : Cela définit la capacité de l’expatrié à comprendre la culture dans laquelle il est intégré. L’empathie qui y est associée sera également un facteur relationnel important avec son entourage social local.
Curiosité : Il s’agit de l’intérêt de l’expatrié pour découvrir son environnement. Sorte de mix entre les deux premiers critères, la curiosité sera la capacité de la personne pour sortir de sa zone de confort et aller à la rencontre des défis posés par l’expatriation et donc, à terme, les surmonter.
Flexibilité : Cela définit la capacité de l’expatrié à s’adapter aux différentes situations auxquelles il pourra être confronté. À plus long terme, cela traduit tout simplement sa capacité à devenir part intégrante de son nouvel environnement.
Ouverture d’esprit : Cela définit la capacité de l’expatrié à regarder son environnement avec un oeil neuf, sans les biais liés à son éducation dans une autre culture. Plus généralement, cela se traduira par une confrontation à des comportements nouveaux – pour lui/elle – qui déboucheront sur un apprentissage plutôt que sur un rejet.
Par Matthieu David