Balade autour de l’Aigoual
Pour s’aérer et fuir les fortes chaleurs de la ville rien de tel qu’une balade vers l’Aigoual. Le pique-nique dans le coffre, direction Le Vigan (le retour se fera par Valleraugue) pour un premier arrêt au musée Cévenol, installé dans une ancienne filature du vieux quartier industriel des Calquiéres, tout près du célèbre pont de l’Arre.
Un peu d’histoire
Jusqu’au XIIe siècle, les rives de ce cours d’eau ne se franchissaient qu’à gué ce qui n’était pas toujours évident suivant la saison. Pour remédier à ce problème au XIIIe siècle, les communautés riveraines réunies en république d’intérêt, firent construire à l’emplacement du gué de l’ancien chemin pré romain de Nîmes à Millau, un pont monumental à trois arches reliant Causses et Cévennes. Depuis, ce pont a su résister à toutes les crues dévastatrices qui se sont succédées au cours des siècles. À l’intérieur du musée, toute l’histoire du pays cévenol vous est contée. Des milliers de témoignages tous chargés de souvenirs sont rassemblés sur trois niveaux, regroupés par thèmes ethnologiques ou laissés aux regards.
Au rez-de-chaussée: une vaste salle où sont exposés d’anciens objets de la vie agricole et surtout de très belles soieries.
Le second étage évoque la pluriactivité et l’évolution caractéristique des Cévennes au cours des siècles ainsi qu’un hommage à André Chamson écrivain et académicien dont la majorité des romans prennent pour cadre l’Aigoual; une carte en repère soigneusement les lieux précis. Le troisième étage évoque l’histoire et la religion qui ont contribué à forger l’identité de ce pays.
Après la visite et encore sous le charme, bien calé dans votre véhicule, direction l’Aigoual par la D48 dont la montée du col du Minier est un véritable enchantement tant le panorama est grandiose. Pour profiter de celui-ci, faire une petite pause au belvédère de la Cravate et profiter de la vue sur le bassin de l’Arre, le causse du Larzac, la montagne de la Sérranne et le pic Saint Loup.
Les cols et les forêts des Cévennes
Au col du Minier, passez devant la stèle élevée en mémoire du général Huntziger, ministre de la guerre dont l’avion s’est écrasé le 10 novembre 1941 dans la forêt.
Parvenez ensuite au col de la Serreyrède situé à 1 300 mètres d’altitudesur la ligne de partage des eaux.
Ce col était un des passages empruntés par la grande draille du Languedoc, l’une de ses larges pistes de transhumances piétinées naguère chaque année par les moutons des garrigues languedociennes montant vers les pâturages du Mont-Lozère ou de la Margeride. Empruntez la très belle route qui vous offre de magnifiques vues plongeantes sur cette valléeoù serpente la route de Valleraugue, pour rejoindre l’Aigoual et sa célèbre station météorologique. Sachez qu’il est tout à fait possible de le faire en vélo ou même en famille avec une remorque de vélo, façon très pratique de transporter vos enfants avec vous pour leur faire découvrir des endroits insoupçonnés, si vous êtes intéressés pour avoir plus d’informations, rendez-vous sur le guide remorquevelo.fr.
Admirez l’immense forêt domaniale de l’Aigoual qui s’étend sur environ 16 000 hectares. Vous serez peut-être étonné d’apprendre que cette forêt est récente et que le massif était, il y a un peu plus d’un siècle, qu’une montagne pelée balayée par des vents terribles. Il vous sera vraiment très difficile de vous faire une idée de dénudation et d’érosion dans lesquelles se trouvaient les hauteurs de l’Aigoual, de la montagne de l’Espérou ou du Lingas vers les années 1880.