Un séjour à Irkoutsk et une escapade de découverte aux abords du lac Baïkal
Puisque la Russie est le pays le plus vaste du monde, la découvrir est l’un des souhaits de nombreux passionnés. Les sites touristiques de Moscou et ceux de Saint-Pétersbourg sont, bien sûr, les incontournables d’un voyage sur la terre des tsars. Mais un circuit qui inclut la ville d’Irkoutsk et les paysages du lac Baïkal serait l’idéal pour ceux qui veulent sortir des cadres habituels. Un parcours qui emmènera aussi les vacanciers au cœur de la Sibérie orientale.
Irkoutsk, entre ville historique et centre culturel sibérien
Comme toutes les grandes villes russes, celle d’Irkoutsk conserve un passé historique qui a laissé des traces visibles. Derrière chaque bâtiment et édifice de la région se cache une anecdote bien connue des populations locales. Celle qu’on appelle aussi le « Paris de la Sibérie » se distingue également par l’originalité de l’architecture de ses monuments. L’histoire de la cité d’Irkoutsk remonte à la fin du XVII siècle quand les Cosaques s’y installent pour la première fois.
La découverte des mines d’or et des gisements de fer marqua un tournant dans l’histoire de la ville. La petite localité située au pied du massif du Saïan oriental commença à devenir une grande agglomération. Le pouvoir tsariste décida, en effet, d’envoyer les soldats, les artistes et tous les personnages politiques opposants dans cette contrée bordée par les rivières Irkout et Angara. L’incendie de 1879 décima une partie de la cité. Mais après la reconstruction et l’arrivée du premier train de la ligne du Transsibérien en 1898, la métropole s’est remise à s’accroître.
Aujourd’hui, les habitations d’architecture en bois anciens témoignent encore de ces longs siècles d’histoires. En parcourant les ruelles de la ville, les voyageurs auront l’occasion de contempler ces styles architecturaux complexes qui font la renommée de la région. La manière dont la cathédrale Orthodoxe et la cathédrale Polonaise ont été bâties leur rappellera les caractéristiques de l’art gothique classique et les effets des influences polonaise et orthodoxe dans le domaine.
Les structures des édifices religieux comme celles de l’église de l’Épiphanie ou de l’Église du Christ sauveur confirment que ni les nombreuses révolutions ni les guerres n’ont pas réussi à faire disparaître ces héritages culturels. Non loin de là se dresse la statue d’Alexandre III, une œuvre du grand sculpteur russe Robert Robertovitch Bach, dominant le boulevard de Yuri Gagarin et ses alentours. Ce monument de bronze marqua la fin des travaux de construction du Transsibérien.
Un circuit d’aventure dans la région du lac Baïkal
Bien qu’elle soit considérée par les géologues comme la plus grande réserve d’eau douce du monde, les voyageurs connaissent le lac Baïtan à travers les différentes appellations que les passionnés lui ont attribuées. La perle de la Sibérie fait aussi partie du patrimoine mondial en raison de son importante biodiversité qui rassemble des centaines d’espèces animales et végétales.
En hiver, le lac gelé devient une piste idéale en traîneaux en direction des montagnes aux alentours. En été, une virée en bateau emmènera les visiteurs sur l’île Olkhone, là où les ours bruns se prélassent au soleil et où le parc naturel de Léna est accessible aux amateurs de randonnée. Les sentiers passent par les vastes forêts sibériennes ou les fameuses taïgas, ces belles forêts boréales constituées spécifiquement de conifères.
Les mateurs de pêche préfèreront s’aventurer près des îles d’Ouchkanis où la présence des phoques signale aussi l’existence d’une zone qui regorge de poissons. La région du lac Baïkal, c’est également une localité culturelle où les rites chamaniques et les traditions bouddhistes sont toujours d’actualités dans de nombreux villages. Le détour peut s’achever autour d’une belle bouteille de vodka dans une taverne ou chez l’habitant pour ceux qui prévoient de passer la nuit sur les lieux.